Dernière modification: 26/06/2023
L’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et du diagnostic (AMDED) est utilisée pour calculer les défaillances aléatoires du produit : il s’agit d’une extension de la procédure AMDE classique. Cette technique a d’abord été développée pour les appareils électroniques, mais elle est désormais également utilisée pour les appareils mécaniques et électromécaniques.
L’AMDED consiste à examiner chaque composant d’un produit et, pour chacun d’entre eux, à analyser l’effet d’une défaillance aléatoire sur le produit. Les questions posées sont les suivantes : la défaillance d’une résistance spécifique entraînera-t-elle une défaillance sûre, une défaillance dangereuse ou une perte d’étalonnage du produit ? Si la ligne de communication série entre l’A/N et le microprocesseur est court-circuitée, comment le produit réagit-il ? La rupture de ce ressort entraîne-t-elle une défaillance dangereuse ou sûre ? Le taux de défaillance de chaque composant est ainsi analysé et les différents groupes sont additionnés. Le résultat final est un ensemble de données de défaillance spécifiques au produit qui comprend les taux de défaillance pour chaque mode de défaillance : les taux de défaillance détectés et non détectés par les diagnostics, les calculs de la fraction de défaillance sûre et, souvent, une explication sur la manière d’utiliser les chiffres pour les calculs de vérification de la sécurité.
L’AMDED est parfois réalisée par le fabricant du produit, mais elle est généralement confiée à des tiers.
Il convient de souligner qu’une AMDED fournit les taux de défaillance, les modes de défaillance et l’efficacité de la couverture diagnostique pour les défaillances matérielles aléatoires. Il n’inclut pas les taux de défaillance dus à des causes « systématiques », notamment une installation incorrecte, des dommages involontaires, un étalonnage incorrect ou toute autre erreur humaine.
Veuillez également tenir compte du fait que, pour estimer les taux de défaillance des composants, il est également possible d’utiliser des données de terrain. C’est ce que la IEC 61508-2 appelle la Route 2H. Veuillez consulter le § 7.4.4.3.3 de la norme mentionnée.