Dernière modification: 10/07/2023
Le processus d’évaluation et de réduction des risques est détaillé dans diverses normes.
Un aspect important des méthodes de réduction des risques proposées par les normes concerne la réduction des niveaux d’énergie.
Dans la mesure du possible, l’accès à une zone isolée doit se faire à énergie zéro, avec élimination et isolation de l’énergie dangereuse (méthode privilégiée pour réduire le risque). Toutefois, certaines activités nécessitent une mise sous tension partielle ou totale et l’utilisation d’éléments de machines dont les dispositifs de protection sont désactivés. Pour ces activités spécifiques, les modes de fonctionnement à énergie réduite sont un moyen de réduire le risque pour l’opérateur ou la personne chargée de la maintenance.
Certains types de machines sont soumis à des normes spécifiques qui définissent les modes de fonctionnement en termes de valeurs énergétiques réduites et d’autres conditions supplémentaires.
Toutefois, de nombreuses autres machines ne sont pas couvertes par une norme spécifique et les fabricants peuvent donc ne pas savoir quel seuil utiliser.
Nous présentons ici quelques valeurs énoncées dans les normes techniques, regroupées de la manière suivante :
– Vitesse (mm / s) : à utiliser dans le cas d’objets se déplaçant à vitesse constante (bras de robot).
– Force (N) : en cas de pression constante sans accélération de l’élément.
– Énergie cinétique (J) : à utiliser dans le cas d’objets qui se déplacent à une vitesse accrue (une barrière/protection tombant d’une certaine hauteur).
– Pression (N / cm2). Dans le cas où certaines parties du corps sont susceptibles d’être endommagées.
À titre d’exemple, voici ce que dit exactement la norme ISO 14120 au point 5.2.5.4 :
Lorsque les protecteurs sont actionnés par une source d’énergie, ils ne doivent pas pouvoir causer de blessures (par exemple, en raison de la pression, de la force, de la vitesse ou d’arêtes vives).
Lorsqu’un protecteur est équipé d’un dispositif de protection qui déclenche automatiquement sa réouverture, la force de fermeture ne doit pas dépasser 150 N et l’énergie cinétique du protecteur ne doit pas dépasser 10 J. En l’absence d’un tel dispositif de protection, ces valeurs doivent être réduites à 75 N et 4 J respectivement.
Ces valeurs ne sont applicables que lorsqu’un bord de fermeture large est utilisé et qu’il n’y a pas de risque de coupure ou de cisaillement.
En général, les valeurs diffèrent parce que le type d’élément mobile dépend du type de machine.
Le message est qu’il n’existe pas de seuil unique d’énergie réduite. Il est nécessaire de déterminer les risques auxquels les opérateurs sont exposés et la manière dont les blessures peuvent se produire, et une analyse des risques doit toujours être effectuée afin de justifier les valeurs utilisées.