Chapitre 7-8 : Garde-corps

Le garde-corps est nécessaire et obligatoire lorsqu’il existe un risque de chute d’une hauteur supérieure à 500 mm ou si la distance entre la plate-forme de marche et une structure voisine (machine ou mur) est supérieure à 180 mm. La norme précise que la hauteur minimale du garde-corps doit être de 1100 mm, avec des mains courantes inférieures à 1100 mm (parallèles à la ligne de marche). Une plinthe ou une plaque de pied doit être prévue lorsque l’écart entre la plate-forme et la structure voisine est supérieur à 20 mm.

Le risque de chute doit être réduit à l’aide d’une genouillère (distance maximale de 500 mm) ou de montants verticaux (distance maximale de 180 mm) ; dans le cas d’un garde-corps interrompu, l’espace libre entre les deux poteaux doit être compris entre 50 et 120 mm (entre 50 et 80 mm dans le cas de segments aux extrémités arrondies).

La norme couvre également la conception des garde-corps pour les escaliers et les escabeaux, obligatoires pour les hauteurs de chute supérieures à 500 mm ou en présence d’espaces entre la plate-forme de marche et une structure voisine (machine ou mur) d’une largeur supérieure à 120 mm. Les garde-corps doivent être munis d’une genouillère et d’une main courante de chaque côté, en donnant la priorité aux rails non interrompus. La hauteur de la main courante doit être comprise entre 900 et 1000 mm, mesurée à partir du nez de la marche ; la poignée doit être dégagée de tout obstacle à moins de 75 mm, avec un diamètre compris entre 25 et 50 mm.

Pour les escabeaux, le départ du garde-corps ne doit pas être supérieur à 1000 mm mesurés verticalement à partir du bas de l’échelle, la valeur de la distance « X » entre la main courante et la structure porteuse varie en fonction de la pente de l’échelle.

Tout portillon d’accès doit répondre aux exigences des garde-corps adjacents, à l’exception de la plinthe qui n’est pas requise. Les portillons à fermeture automatique doivent être maintenus en position sans être verrouillés, conçus pour s’ouvrir facilement sur la plate-forme ou le sol et se refermer contre une butée ferme afin d’éviter les chutes accidentelles.

Outre la vérification de la résistance à la rupture des marches, la norme impose une vérification similaire de la déformation « f » du garde-corps. Comme le montre l’image ci-dessous, l’essai (qui peut être remplacé par un calcul théorique) doit être effectué sur un élément de garde-corps à trois poteaux, en appliquant une charge transversale aux poteaux centraux (position 1) ou entre les poteaux centraux et latéraux (position 2). Le garde-corps est préchargé avec une charge Fp= 75N/m *L (L est la distance entre les montants verticaux) pendant une minute, après quoi la décharge a lieu.

Pendant l’essai, une charge Fu= 300 N/m*L est appliquée et la déformation résultante ne doit pas être supérieure à 30 mm. Une fois la déformation mesurée, la charge est augmentée jusqu’à Fs= Fu*γ (γ est le coefficient du matériau, égal à 1,75 pour l’acier et les alliages d’aluminium). Une fois le garde-corps déchargé, la déformation doit être [14122-3:2016 – § 8.2.3] :

1. <3%*H pour une charge appliquée au montant central (position 1).
2. <3%*L pour la charge appliquée entre le montant central et les montants latéraux (Position 2).